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    Jeu: Retrouver les 20 sortes de fromages

     

     

    Dis, Anne, ne fusse qu'un caprice des Dieux

    Ou celui des Anges, ceux qui sont dans les Cieux?

    Oh, dis, Anne n'as-tu vraiment rien vu venir

    Quand ta longévité fut prête à raccourcir?

     

    Quand Barbe Bleue, d'un mauvais dessein, animé,

    De six reines, dont toi, a fait décapiter

    De vos corps morfondus, vos têtes, l'assassin!

    Oh! ne m'en veuillez pas de ce calembour sain!

     

    Ne vois-tu rien venir, ma soeur? Mozart est là!

    Dans ses transports salubres, qu'il ne pense pas

    De son cas m'emberlificoter maintenant,

    Dans le baroque, fortement incommodant.

     

    S'il ne me fut jamais de pire aîné mental

    Que ce profond raffut, mes oncles de l'astral

    Pardonnez-moi mais, là, faites-le, mince, taire!

    Car j'ai déjà donné dans l'incongru, hier.

     

    Mais je n'en ferais pas ici tout un fromage,

    Préférant vous conter, goût d'avant, d'autres âges,

    Ces  histoires d'antan qui me brûlent les lèvres,

    Sans vous importuner, non plus vous rendre chèvre.

     

    L.


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    Dans le petit matin d’une nuit de plaisirs,

    Morphée est venu pour me voler mon amante

    Et il ne m’a laissé, contre ma peau brûlante,

    Que ce corps dénudé que sans fin je désire.

     

    Je puis la contempler sans me lasser jamais

    Malgré cette envie folle de la réveiller,

    La tirer du sommeil et prolonger encore

    Aussi sensuellement nos tendres corps à corps.

     

    Mais pourtant j'attendrai que seule elle s’éveille;

    Ainsi je revivrai d’autres instants merveilles:

    Quand sa main trop câline ira ramper vers moi

    Pour venir m’effleurer la peau du bout des doigts.

     

    Impatiente pourtant de me refondre en elle,

    Je la laisserai tout doucement s’approcher,

    Tout amoureusement contre moi se lover,

    Pour revivre à nouveau nos délires charnels.


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    Je ne peux plus dormir. Trois heures du matin.

    Le bruit de la trotteuse égraine mon chagrin.

    Personne à qui parler. Rien, sinon ce silence

    Qui ne fait qu’ajouter au poids de ton absence.

     

    Ces heures qui passent, seconde après seconde,

    Amplifient ma douleur: une torture immonde

    Qui s’aggrave et me rappelle encore une fois

    Ce temps déjà perdu que j’ai passé sans toi.

     

    Mais le pire réside dans mon impuissance

    Au su d’une probable et atroce échéance,

    D’un trop lourd secret dont je ne peux te parler,

    Et pouvoir, malgré mon envie, t’en protéger.

     

    Si personne d’autre que moi ne veut rien faire

    Je ne pourrai longtemps continuer à me taire,

    Attendre bêtement et rester sans bouger

    Tout en sachant qu’elle est en train de te tuer.

     

    Pourquoi? Est-ce par jalousie ou par vengeance?

    Que pourrait excuser une telle démence?

    J’aimerais que l’on m’explique comment, sur l’heure,

    On peut en arriver à de telles horreurs.

     

    Tu es tout pour moi. Si elle doit te détruire

    Autant que je l’affronte aussi pour en finir.

    Si ça doit te sauver, et perdue pour perdue,

    Autant que tout ce mal me retombe dessus.

     

    Je ne peux plus rester seule dans ma détresse.

    Je ne veux pas te perdre et cet amour me blesse,

    Et je tenterai tout pour pouvoir te sauver

    Quand bien même les cieux ne voudraient m’y aider

     

    Je t’aime et je ferai vraiment n’importe quoi

    Pour qu’on arrête enfin de t’éloigner de moi,

    Que le destin, les autres gens à l’avenir

    Ou le temps arrêtent de nous faire souffrir.


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    Une ombre s’est glissée dans ce lit trop spacieux,

    Qui frôle mon corps nu, désireux et livré.

    D’étreintes, de caresses, nous deux enivrées,

    Déjà nous abordons l’étendue de nos cieux.

     

    Et parmi nos duos de « viens » et de « je t’aime »,

    Ton sexe s’offre à moi plus que brûlant de fièvre.

    Un cri, comme étouffé, s’échappe de tes lèvres

    Qui viennent s’écraser longuement sur les miennes.

     

    Comme la veille au soir, haletants et en sueur,

    Nos corps reposeront dans le fouillis des draps,

    Et tu pourras bientôt, blottie entre mes bras,

    De l’aube distinguer les premières lueurs.

     

    Il va falloir t’enfuir, rejoindre ton mari,

    Qu’un trop profond sommeil rend ignorant des faits

    Au point de nous offrir une complicité.

    A demain, mon amour, dans nos rêves maudits!


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    J’ai rêvé d’autres genres de nuits d’insomnies

    Que celles qu’il me faut passer seule aujourd’hui.

    Encore une nuit blanche et qui n’est pas de celles

    Où l’amour aurait pu nous tenir en éveil.

     

    Et me voilà partie dans d’absurdes pensées:

    Si tu tenais à moi, tu m’aurais appelée,

    Fait n’importe quoi pour m’empêcher de m’enfuir,

    Promis que nous aurions ensemble un avenir.

     

    Tu m’aurais dit ces mots que je voulais entendre

    Pour que je sache enfin que tout n’est pas perdu,

    En y ajoutant même un petit geste tendre.

    Mais tu n’en as rien fait, et moi je n’en peux plus.

     

    Pourquoi suis-je partie, puisque rien ne t’efface?

    Je traîne dans la vie sans y trouver ma place.

    Celle que je voulais occuper près de toi

    Est prise par une autre qui ne t’aime pas.

     

    Et pourtant j’étais sûre que tes sentiments

    Etaient et sont aux miens en tout point ressemblants.

    Je l’ai lu dès le premier instant dans tes yeux,

    Et j’y mettrai encore mes deux mains au feu.

     

    Pourquoi le fait de nous retrouver face à face

    Aurait pu, selon toi, constituer un danger,

    Sinon que de nous apporter la preuve hélas

    Que tes sentiments et les miens sont partagés?

     

    Alors, et malgré tout ce que l’on peut en dire,

    Je vais t’attendre jour et nuit dans mes délires,

    Car je suis persuadée qu’un jour tu briseras

    Ces chaînes qui te retiennent si loin de moi.


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