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    Quelques longues années que tu as disparue.

    Quelques longues années que je ne te sens plus.

    Ai-je perdu la foi, devenue insensible,

    Pour ne plus arriver à toucher l'invisible?

     

    Es-tu trop éthérée, réincarnée peut-être?

    Quelle est la vraie raison qui t'a fait disparaitre?

    Et je scrute ardemment dans les cieux, dans mon cœur,

    Le moindre indice pour retrouver mon bonheur.

     

    Dès lors que je sentais ta divine présence,

    J'étais dans un état de grâce en permanence.

    Toi et moi, réunies, parfaitement en phase,

    Mon âme connaissait la perpétuelle extase.

     

    Non atteinte, comme aujourd'hui, d'inanition,

    Ma plume s'envolait, haute en inspiration.

    Vivante, je vivais un vrai conte de fée.

    Vraiment que m'a-t-il pris ainsi de tout gâcher?

     

    Indigne de ce miraculeux privilège,

    Que me suis-je laissée emporter dans ce piège?

    J'ai honte maintenant de l'odieux sacrilège

    Que je t'ai fait subir. Tant de remords m'assiègent.

     

    Pour l'équivalent de mon ignoble blasphème,

    Aussi intensément serait-il que l'on s'aime,

    Il est temps d'accepter la terrible sentence

    De ce prix à payer, celui de ton absence.

     

    L.

     

     


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    Des pétales de fleurs qui caressent le sol,

    Un cotonneux chemin d'une simple promesse

    Pour indiquer la voie aux envies qui somnolent,

    Où perle la magie des nuits enchanteresses.

     

    Sous les premiers rayons d'une aube matinale,

    Cette brume endormie chatouille ma mémoire

    En venant me conter ce souvenir floral

    De regrets superflus presque rédhibitoires.

     

    Le soleil se débat en lumière diffuse

    Ainsi que mon esprit, Belle, cent fois précieuse,

    En larmes de rosée où mon âme confuse

    Se noie éperdument, à jamais silencieuse.

     

    Il n'est point d'autres choix que de tourner la page,

    Et de s'envelopper dans une analgésie

    Qui gommera enfin de ce gris paysage

    L'exhaustivité de ces mille nostalgies.

     

    L.

     


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