• D'Arc... en Ciel

    D'Arc... en Ciel

     

     

    Au moyenâgeux temps, naguère,

    Pour arrêter cent ans de guerre,

    Je suis revenue sur la terre,

    Ma Sainte épée et ma bannière.

    De part l'ardeur d'anciens cantiques,

    Bien qu'ils fussent déjà antiques,

    Dans mon nouvel aspect quantique

    Je crus que j'étais "hérétique",

    Tout le temps que fut ma jeunesse.

    Comme quoi les choses qui blessent,

    Longtemps après souvent nous laissent

    Des séquelles ou des faiblesses.

    Et, revenant, je porte encore,

    Trace du passé sur mon corps,

    Même lorsque je m'évapore,

    Indélébile et sémaphore,

    La marque infinie de l'encoche

    D'une flèche sous mon sein gauche,

    En tâche que naissance ébauche,

    Que pourrait constater mes proches,

    Lancée dans l'intention majeure

    De me transpercer là le coeur,

    Mais, par la Grâce du Seigneur,

    Dont je suis aussi bien la soeur,

    Elle n'a pas atteint son but,

    Et mon pire ennemi non plus.

    Sans perdre rien de mes vertus,

    Je suis ta Jeanne, le sais-tu?

    Si j'ai l'âme d'une guerrière,

    Mon coeur n'est certes pas de pierre.

    Au féminin vont mes prières,

    Voici dévoilé mon mystère.

    En ce jour ma nouvelle armure

    A plus qu'autrefois des coutures,

    Dans une imposante stature

    Je vais, chevauchant ma monture,

    Si mon fier destrier magique

    Est aujourd'hui plus mécanique.

    Je n'ai point eu de fin tragique,

    Et la Vérité Historique

    C'est qu'une autre à brûler pour moi,

    Par acte d'amour et de foi,

    Consumée de son seul émoi.

    Orchestrée par Charles, le Roi,

    Eut lieu une substitution

    Lors d'un changement de prison.

    Je m'habille comme un garçon;

    Mon salut en est la raison.

    Elle? Rassurez-vous mes Dames,

    Car nous avons sauvée son âme

    Bien avant qu'une seule flamme

    N'ait effleuré sa peau de femme.

    Ainsi, de loin, je l'ai aidé,

    Puisque j'en ai autorité,

    Dès qu'elle fut sur le bûcher,

    Son esprit fut désincarné.

    Ne croyez pas ce qu'on raconte,

    Ma vie ne fut jamais un conte,

    Les menteurs devraient avoir honte

    De ces inepties sur mon compte.

    Méfiez-vous de la renommée,

    C'est une arme à doubles côtés,

    Et de mon mythe déformé,

    Enfin voici la Vérité.

     

    L.


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  • Commentaires

    2
    Lundi 17 Février 2014 à 08:08

    Bonjour Jolana. Oui, c'est exactement cela... ;)

    Bien Amicalement.

    L.

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    1
    Dimanche 16 Février 2014 à 14:31

    Seriez-vous une poétesse du monde l'invisible??? :-)

    Amicalement.

     

    Jolana

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