(image tirée du net)

C'est un monde égaré, aveuglé de chimères,

Qui se laisse bercer de rêves illusoires,

Ayant oublié l'être au profit de l'avoir,

Leurs bouteilles jetées, en déchets, à la mer.

Un monde dont certains falsifient les valeurs,

Prenant trop souvent leurs vessies pour des lanternes,

S'auto-désespérant du semblant de vie terne

Dont ils auront, eux-mêmes, gâché les couleurs.

Peu importe l'oubli! J'y vécus solitaire,

Vilain canard perdu dans leurs camps ennemis,

Traînant ma différence en marque d'infamie,

Jugée sans jugement, condamnée à me taire.

M'évitant leurs écueils au creux des temps austères,

Ses yeux si plein d'amour sont pour moi comme un phare,

Qui dispersent les nues, la brume ou le brouillard,

Telle une onde miroir me rendant ma Lumière.

Qu'importe que les flots de vos mots se déchainent!

Car je n'échouerai pas! Qu'importe la marée!

Je reste en son sillage et, quant à chavirer,

Mon cœur ne l'aura dû qu'au chant de ma sirène!

Me guidant pas à pas, je suis ma bonne étoile.

Son sourire radieux illumine, céleste,

Mon cœur et mon chemin. Qu'importe tout le reste,

Devant cet avenir serein qui se dévoile!

En me tendant ses mains, en me tendant ses bras,

Elle m'attend là-haut, loin de ce monde hostile,

Son âme est ma promesse et ma terre d'asile,

Mon cap où resplendit sa rayonnante aura.

L.

Du fond de l'inconscient, l'autre réalité,

Ton baiser volontaire est venu, dans la nuit,

En fervent insoumis, bravant la voie lactée,

Agrémenter la paix de mes songes fortuits.

Tu as illuminée, du couchant à l'aurore,

Mes pensées étoilées dans leur noble penchant:

Cet allant manifeste à te rejoindre encore,

Sans fin émerveillées, de l'aurore au couchant.

Visites impromptues, libres, sans interdit,

Teintant de ressentis, d'une ardeur ostensible,

Dans la complicité tacite des non-dits,

L'ébauche évaporée des sphères invisibles.

Aux fusions d'harmonie de l'osmose nuptiale

De nos deux énergies savamment épousées,

Que le bonheur déteigne, en tangible idéal,

Sur ce monde perdu en refrains étriqués!

Que l'Amour, par delà l'immensité céleste,

Vienne ainsi, prodigieux, en imprégner leurs cœurs,

Qu'alors, d'une réciprocité sans conteste,

Et l'esprit libéré des lourdes pesanteurs,

Ainsi que notre béatitude l'atteste,

Ils puissent s'aimer dans cette même ferveur.

L.

Ta peur a déguisé en haine

Tes nobles sentiments,

Causant d'intolérables peines

A nos deux palpitants.

L'émotion troublée du moment,

D'un trop d'intensité,

T'aura fait me fuir en courant

Non sans m'en accuser.

J'ai ressenti que ta colère

N'était qu'un cri d'amour

Pouvant, au-delà de l'hier,

Nous réunir un jour.

Ton départ non cérémonieux

Et dé-prémonitoire,

Je l'ai gravé comme un aveu

Non dépourvu d'espoir.

Puisque notre séparation

Frisait l'absurdité

Qu'elle soit coiffée d'une union…

Et la boucle est bouclée!

Ton retour, plus cérémonieux,

En témoin d'une histoire

Viendra corroborer nos vœux…

Adieu… nos au-revoir!

L.

Eloigné du monde factice

Aux amourettes passagères,

Qui m'ont laissé des cicatrices

Plus âpres que celles des guerres,

De tous lieux-communs, échappé,

Enfin libéré de vos cages,

Ainsi qu'un spectre émancipé,

Mon esprit vagabond voyage.

Qui peut imaginer ma joie

Lorsque je flirte avec la mer,

Lorsque je vogue dans la soie

Des plus élevées atmosphères?

De vos rigidités, immune,

Je jouis des dentelles des nues

Du déshabillé de la lune,

Qui me verra pleurer, émue.

D'aventures sans lendemain

Dont mon cœur est sorti, déçu,

Dans l'union céleste, serein,

Je m'en vais toucher l'Absolu…

Plus proche du soleil, enfin,

De son Amour, et sans emphase,

J'aurai finalement atteint

Ce que je recherchais: l'extase!

Cette envolée vertigineuse

Que j'espérais vivre ici-bas,

Mon Bonheur, dans l'aura heureuse

Et rassurante de tes bras.

Tu n'en as pas voulu ainsi…!

Au lieu que t'en prendre à toi-même,

Rejoins-moi dans mon infini

Et repeins-le de tes je t'aime…

L.

Puisque la Vie, d'avis, scelle ici vos destins,

De double en moitié, vous ne ferez plus qu'un

Sous le Ciel enchanté qui bénit votre union

Mes bienheureux amis dans un accord d'Eons.

Deux cœurs, en harmonie, aux tendresses complices,

Deux êtres d'exception, aux vertus bienfaitrices,

En leur aura d'Amour, teintée d'émotionnel,

Mémorable, à jamais, dans les temps éternels.

Rien qu'à vous regarder respirer le Bonheur,

On pressent aisément que le grand Créateur

S'est inspiré de vous pour créer le modèle

De cette joie de vivre à nous donner des ailes.

Témoins, tout comme nous, d'un espoir d'avenir

Dans cette pétulance aigüe de vos sourires,

Il transparaît, comme un mystère se dévoile,

De la facilité d'étreindre les étoiles.

Du mélange de vos deux essences divines,

Un jour, refleurira l'Amour, on le devine:

Un futur petit être héritant de vous deux

Ces grandes qualités toutes dignes des Cieux.

Puisque la Vie, enfin, scelle ici vos destins,

De double en moitié, vous ne faîtes plus qu'un

Sous le Ciel enchanté qui bénit là l'union,

Mes bienheureux amis, de votre accord d'Eons.

L.