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                                                Encore une nuit d’insomnies et de songes,

                                                Ne te doutes-tu pas de ce mal qui me ronge?


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    Je me souviens d’un jour de neige

    Où tu t’exerçais aux arpèges

    De tes doigts, tes mains sur ma peau.

    Ta voix chantait tel un appeau,

    Et moi, dans ce lit, prise au piège,

    Sous le joug de ce doux manège,

    J’espérais que jamais ne cessent

    Tes débordements de tendresse.

     

    L’automne est revenu, qui mon regard embrume;

    De ses couleurs déteignent ces réminiscences.

    Malgré l’humidité, que de feux se rallument

    Dans ce lieu déserté où résonne l’absence!

     

    Tu me disais que notre amour

    Contre eux ne pourrait pas lutter,

    Et qu’il arrivait qu’un jour

    Il nous faille nous séparer.

    D’attention je n’ai pas prêté

    Suffisante à ton désespoir;

    Toi sans moi? Bien moins que l’idée,

    Je me refusais à y croire!

     

    Tu m’avais dit: « Emmène-moi »,

    Mais je n’ai pas compris pourquoi.

    Si de nouveau mon cœur larmoie,

    Ce n'est qu'à moi que je le dois.

     

    Que t’a-t-il pris, vraiment, de sauter dans le vide?

    As-tu cerné l’ampleur de ce geste stupide?

    Et tu dors en ces lieux aussi froids que tranquilles,

    Où sous la pluie je traîne, affligée, trop fragile.

     

    Que l’on efface ce décor!

    Et que tous les regrets de même s’évaporent,

    En ce jour où l’on commémore

    Ceux qui ne savent plus ce que c’est que la mort!


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    Toute de noir vêtue, comme portant le deuil

    De notre amour déchu, au fond de mon cercueil,

    Dans le creux de l’oubli, cette femme m’attend.

    Je n’ai pire ennemie que la mort, et pourtant,

    Elle a su m’attirer peu à peu par son charme,

    Et sa dure beauté aujourd’hui me désarme.

     

    Je savais ce combat par avance perdu,

    Mais je ne pensais pas, qu’à ses pieds, éperdue,

    Je puisse un jour tomber, l’implorant à genoux.

    Nous avons succombé... Enfin, que dis-je?... Nous!

    Je suis là devant elle et plus seule qu’avant...

    Son pouvoir immortel est pour moi trop savant!

     

    Je m’en irai jeter dans ses bras surpuissants,

    Sur ses lèvres goûter l’odeur fraîche du sang;

    L’envie m’en est trop forte et n’y puis résister.

    Mais je ferai en sorte, sans vous attrister

    Ni provoquer de peurs, que je lui appartienne

    En mêlant la froideur de son corps à la mienne.


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    Rencontre d’un soir.

    Deux êtres sans mémoire.

    Une lueur d’espoir.

    Une trop courte histoire.

     

    Baisers volés entre deux portes,

    Des caresses qui vous transportent,

    La pige à d’autres amours mortes

    Avant que le temps nous emporte.

     

    Tendresse entre deux tours d’aiguilles...

    Voilà que le coq s’égosille!

     

    Rencontres d’un soir.

    Que d’aventures sans mémoire!

    Quelques fausses lueurs d’espoir...

     

    Que viens-tu faire en mon histoire?


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    Je n’ai pas le moindre regret

    De ton départ, et de blessure

    Il n’est que cette égratignure...

    Ton poison reste sans effet.

     

    Qui étais-tu? Que voulais-tu?

    Que cherchais-tu donc à prouver?

    Tu pourras sans moi continuer,

    Ton jeu ne m’intéresse plus.

     

    Jamais je ne t’appartiendrai,

    Dès aujourd’hui je t’en informe.

    Tu resteras cette ombre informe

    A qui tout ne peut qu’échapper.

     

    Tu resteras fantomatique

    Comme une anonyme esseulée;

    Tant d’êtres eussent ressemblé

    A ton portrait énigmatique.

     

    Etait-ce de ma faute à moi

    Si à force tous tes mensonges

    Ont brisé la magie du songe,

    M’éloignant peu à peu de toi?

     

    Qu’étais-tu d’autre qu’une absence?

    Qu’aurais-tu pu être pour moi?...

    Comme tout fantôme tu n’as

    Aucun poids dans mon existence.

     

    Je te gomme de mon présent,

    Que tu n’es plus qu’insignifiance,

    Une folle sans consistance

    Que lors plus personne n’attend.

     

    Et j’ignore si ma mémoire

    Pourra ou non se souvenir

    Jusqu’au bout de mon devenir

    Du faux-semblant de ton histoire.

     

    Qui étais-tu? Je ne le sais.

    Ce que tu cherchais? Peu m’importe!

    Va, et que le diable t’emporte

    Où tu me voulais emmener.

    Oui, va! Que le diable t’emporte,

    Que je puisse enfin t’oublier...


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