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Mensonges
Par quelle impudeur ingénue,
T'ai-je donc dévoilé mon coeur,
En te mettant mon âme à nu
Dans ma trop honnête candeur.
La Vérité s'est travestie
Au fil des années qui trépassent,
Sournoise comme les orties,
Quand ma vie se voilait la face.
De l'art acné à l'arachnée,
Dans ta toile me voilà prise
Sous des aveux déracinés,
Des mensonges qui s'éternisent...
Sous ton verbe d'illusionniste,
Ainsi qu'un docile animal,
J'ai tourné en rond sur ta piste,
Dans des tortures théâtrales.
Prisonnière de faux-semblant
Derrière un mur de préjugés,
Où, sous le joug de ton carcan,
Se mourait l'authenticité.
S'en est assez de tes salades
Trop savamment assaisonnées,
Tes grands mots m'ont rendue malade,
Aujourd'hui j'en ai la nausée.
Par quelle impudeur ingénue
Ai-je ainsi cru à tes "je t'aime"?
La réponse s'impose, crue:
Je me suis menti à moi-même.
L.
Tags : Poésie, amour, souffrance, larmes, déclaration d'amour, poème
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Commentaires
Il est si plaisant de croire aux mensonges des autres que l'on damne son coeur à la trahison... Il est super, très fluide très touchant. Bravo, bisous. (19/10/2009)