•  

    Tu venais me sauver d'une vie de froidure.

    Un printemps renaissait des frimas de l'hier.

    Dans cet enchantement, j'en oubliais l'hiver.

    Mon vœu n'aspirait plus qu'en l'horizon futur.

     

    Pour ma raison, mon cœur, tu étais mon repère,

    Et mon âme conquise y voyait, éperdue,

    La promesse espérée d'un bonheur enfin dû,

    Le suprême trophée d'une existence austère.

     

    Amoureux, timorés, bouleversés d'émoi,

    Chantant et s'écoulant ainsi qu'une rivière

    Au limpide débit lumineusement clair,

    Ainsi libres, mes mots voltigeaient jusqu'à toi.

     

    Quand un souffle a troublé la surface de l'eau!

    Félicité spoliée d'un drame résultant

    De ton inconcevable et prompt éloignement

    Qui dérouta l'espoir, ainsi que mon repos!

     

    N'entends-tu ruisseler l'écho d'une souffrance,

    Toi, qui m'es devenue, dès lors, inaccessible?

    J'attends tout, aujourd'hui, d'un miracle indicible

    Pour ce ravissement d'une rare romance.

     

    Inspiration subtile d'un Unique Amour,

    O, Promesse d'extase, entrevue autrefois,

    Qui su ravir mon cœur, et mon âme, et ma Foi,

    Dis-moi qu'arrive enfin l'heure de ton retour…!

     

    L.


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    Saisie par l'image glacée

    Des persistances du passé,

    J'ai dû la ranger au tiroir,

    Pour ne plus, non! ne plus la voir.

     

    En noir et blanc, même en couleur,

    Ravivant toujours ma douleur,

    Instant tanné des amours veuves,

    Ce cliché m'a mise à l'épreuve.

     

    Sans des cliques, sinon des claques,

    Je suis tombée dans un cloaque,

    Faute au graphique, au plat tracé

    Des sentiments assassinés.

     

    Tant et tant l'image perdure…

    Non! ne pas l'avoir en peinture!

    Détruisez donc ce négatif

    Au ton d'alchimie corrosif!

     

    Videz,  rangez dans ma mémoire,

    Pour surtout, oui! ne plus l'avoir

    Presque sans cesse sous mon nez

    Exacerbant la Destinée.

     

    En noir et blanc, sépia, couleurs,

    Voyant déteindre ma douleur,

    Le cliché me met à l'épreuve

    D'instants tannés, mon amour… veuve!

     

    L.


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    Avant de te connaitre, aux siècles disparus,

    Et que mes convictions ne tombent en éclats,

    J'aurais juré que le bonheur n'existait pas

    Ailleurs que dans les Cieux, ailleurs que dans les nues.

     

    Quand je touchais le Ciel et, ce, à chaque instant,

    Qu'es-tu venue troubler ma douce solitude,

    Perturber d'émotions mes nobles certitudes,

    Me blesser dans mon vol de ton écho latent?

     

    Ces larmes, qui n'étaient celles d'un crocodile,

    Jaillies des profondeurs intimes de ma chair

    Ainsi qu'une éruption volcanique ou solaire,

    M'auront noyée dans mon inexorable exil.

     

    Qu'une simple illusion puisse faire aussi mal,

    Et l'authenticité d'un aveu lacrymal,

    N'ont réveillé en toi aucun doute crucial

    Epargnant à nos vies sa peine carcérale.

     

    Dans le coffre hermétique de nos souvenirs,

    Sur la triste injonction de tes mots sans retour,

    Ne m'en veux pas si c'est encore par amour

    Que je m'y plie, ainsi que nos ardents désirs.

     

    Ne m'en veux pas non plus, si l'étanchéité

    Inefficace de mon cœur laisse parfois

    Echapper, comme ici, les effluves, vers toi,

    Du parfum d'un Amour empreint d'éternité.

     

    L.

     

    Joyeuse Saint-Valentin!


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  • Mon dernier né : L'âme erre… encore…

     

     

     

    Estompant l'horizon dans un épais brouillard,

    En ruinant mes certitudes prémonitoires,

    Ton incompréhensible refus, ton départ,

    M'auront abandonnée dans la nuit sans espoir.

     

    Mon âme erre, aveuglée, sombrant comme en puisard,

    Vagabondant, dès lors, en la brume notoire

    Dissimulant ainsi mon unique étendard,

    A l'agonie, se perd dans l'infini du soir.

     

    J'avance en tâtonnant, comme à colin-maillard,

    Aux remous enlisés, noyée dans mes déboires,

    Dans le flou surnageant qui trouble mon regard,

    Presque vaincue, vers un avenir illusoire.

     

    Qui, contre le destin, m'aura piqué mon phare,

    Aux sources d'une prévision divinatoire;

    Délégué influant reléguant au hasard

    Une vie sans histoire à la vie sans histoires?

     

    En s'échouant sur les plages de ma mémoire,

    D'incessantes vagues de souvenirs s'égarent,

    Désorientées, devant le terrible miroir

    Où je t'attends… t'attends… Reviens-moi sans retard,

    Afin d'écrire à deux nos fins mots de l'Histoire.

     

    L.


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  •  

    Mon âme porte en elle, arborés fièrement,

    Les vestiges de ton empreinte indélébile,

    Ainsi qu'un médaillon de défaite stérile

    D'une couleur d'azur non ternie par les ans.

     

    D'aucun ne l'aura vu trainer parmi les ruines

    D'un passé trépassé, qui fut nôtre pourtant,

    Ainsi qu'un translucide ectoplasme insouciant

    Sous le spectre bleuté de nos nuits assassines.

     

    De son auréole céruléenne ceinte,

    Tout comme estampillée du tatoue de la mer,

    Ma mémoire meurtrie à ton songe éphémère

    Agonise dans de sempiternelles plaintes.

     

    Du bonheur échoué, les stigmates cruels

    Resteront à jamais l'insigne témoignage,

    Jusqu'à ce qu'un miracle évince ces nuages…

     

    Et si nos bleus au cœur déteignaient sur le Ciel…!

     

    L.


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