• Pardonne-leur

     

    Mon cœur te quémande si peu:

    Qu'un mot ranime l'Espérance,

    S'opposant au néant véreux

    Connu sous le nom de silence,

    Aux cruelles règles du jeu

    Qui lui imposent ton absence.

    Pour lui, même un semblant d'aveu,

    Revêt la plus grande importance.

    Son excuse est d'être amoureux.

    Pardonne-lui cette insolence.

     

    Mes yeux ne mendient pas grand-chose:

    Juste un éclat de ton sourire

    Suffit à leur apothéose,

    Ton image en un souvenir

    Dessous leurs deux paupières closes.

    Ce que réclameraient mes mains,

    S'avère un peu plus délicat

    Et d'un plus langoureux dessein:

    De l'interaction d'une aura

    En frôlements de peau satin.

     

    Mes mots n'ont pas, seuls, le mérite

    D'avoir envie de te toucher.

    Ce que mes lèvres sollicitent

    En prenant quelques libertés,

    Sans intention, même illicite,

    De la tienne, de te priver,

    Tient, de leur volonté tacite,

    Dans le larcin de tes baisers.

    Au mobile d'être séduites,

    Fais-leurs grâce d'avoir osé.

      

    Mon corps imprégné de désirs,

    Un léger peu plus libertin

    Dans son inavouable délire,

    Lui, rêve d'épouser le tien

    Dans une ronde de plaisir.

    Même vœu de mon âme blême

    Pour un excès de connivence.

    Ce qu'elle pourrait dire même

    Pour son honorable défense

    Ne tient qu'en ces trois mots: Je t'aime!

     

    Et que demande donc ma Vie

    Que tu ne saches par avance,

    Sinon que combler tes envies,

    En lui offrant enfin la chance

    De t'entendre lui dire "oui"

    Dans une perpétuelle alliance.

    L'amour est son seul alibi,

    Pardonne-lui son impudence.

     

     L.


    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :