• Réminiscences

     

     

    A l'aube grise de l'oubli

    J'ai enterré nos souvenirs

    Passés, présents et à venir.

    Je croyais tout enseveli,

    Mais, parfois, avec insolence,

    Du fond de ma mémoire vive

    Un écho de toi récidive,

    Eveillant nos réminiscences.

     

    L.

  •  

     

    S'endormant sous d'épaisses brumes automnales,

    Cristallisée sous un air glacé qui enivre,

    Dans son déshabillé de champs couverts de givre,

    La terre a revêtue son voile virginal.

     

    Ton reflet reparaît ô Beauté bienheureuse

    Dans la transparence de tes tulles de vierge,

    Ceinte de cette même auréole de cierges

    Qu'embrasse mon haleine chaude et vaporeuse.

     

    La terre s'endort sous son manteau d'humidité,

    Rêve hivernal, qui estompe le paysage,

    Protégeant, dans l'hibernation, un printemps sage

    Qui renaîtra au cycle de l'éternité...

     

    L.


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  •  

     

    Par quelle impudeur ingénue,

    T'ai-je donc dévoilé mon coeur,

    En te mettant mon âme à nu

    Dans ma trop honnête candeur.

     

    La Vérité s'est travestie

    Au fil des années qui trépassent,

    Sournoise comme les orties,

    Quand ma vie se voilait la face.

     

    De l'art acné à l'arachnée,

    Dans ta toile me voilà prise

    Sous des aveux déracinés,

    Des mensonges qui s'éternisent...

     

    Sous ton verbe d'illusionniste,

    Ainsi qu'un docile animal,

    J'ai tourné en rond sur ta piste,

    Dans des tortures théâtrales.

     

    Prisonnière de faux-semblant

    Derrière un mur de préjugés,

    Où, sous le joug de ton carcan,

    Se mourait l'authenticité.

     

    S'en est assez de tes salades

    Trop savamment assaisonnées,

    Tes grands mots m'ont rendue malade,

    Aujourd'hui j'en ai la nausée.

     

    Par quelle impudeur ingénue

    Ai-je ainsi cru à tes "je t'aime"?

    La réponse s'impose, crue:

    Je me suis menti à moi-même.

     

    L.


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  •  

     

    Déjà mon rêve s'effiloche:
    Il te faut remonter, c'est l'heure.
    Je garderai ton baume au cœur
    Volé aux ressentis si proches,

    Osmose de nos corps aimants,
    Tel un cordon ombilical,
    Une cordelette d'argent,
    Reliant la terre à l'astral,

    Ou mieux, la mer à l'empyrée,
    Annihilant toute distance
    Entre l'ombre et sa transparence,
    Ainsi que le fait la pensée.

    Au tressaillement de ton âme,
    Confondue en remerciement
    En regagnant le firmament,
    L'Amour a ranimé ma flamme.

    Un instant magique et ravi
    Au souffle de sérénité
    D'une future éternité,
    Imprégnant nos mânes ravis.

    Rendez-vous là-haut dans les nues
    Pour une nouvelle aventure,
    Quand l'heure sera revenue…

    Qu'un songe onirique y perdure…

     

    L.


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  • Croquons sa Pomme

     

     

    Prenons le temps, tout est dans l'Art

    Et le Secret de la Lenteur,

    De la savourer du regard

    Et d'en apprécier les rondeurs.

     

    Dans les attraits de cette pomme,

    S'émerveiller de sa primeur,

    Qui perdit tant de fois les hommes,

    Et pour son fruit, et pour sa fleur.

     

    Prenons le temps de deviner

    La sensualité de sa chair,

    En salivant le goût fruité

    De son parfum diffus dans l'air.

     

    Admirons son trognon minois

    Dans l'ébauche qui se dessine,

    En vrai pépin de mon émoi,

    Oh! Sacré juteuse coquine!

     

    Croquer sa pomme et, pourquoi pas,

    Jusqu'à la courbure du sein

    Descendre encore un peu plus bas,

    Pour parachever son dessein.

     

    Vous voyez ici le tableau!

    Mais pour la suite est-il besoin,

    Dans mes quartiers, aux jeux des mots,

    Que, là, je vous fasse un dessin?

     

    Et dans cette esquisse future,

    Du bout des doigts, sans le crayon,

    D'une bien moins morte nature

    S'envolerons nos émotions.

     

    L.


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  •  

     

    D'un désir en apesanteur

    Dans ma vision d'apothéose,

    Je te revoie O femme éclose

    D'un brisement doux de mon cœur.

     

    Fiction dépassée par l'envie…

    O bienheureux cycles du temps

    Mûris, qui brisent nos carcans

    Pour libérer enfin la Vie.

     

    Vivre de toi, Vivre d'Amour,

    De cette eau fluide en cascade

    Où apparaît, en embuscade,

    Ton ange aux timides contours.

     

    D'osmose en zone d'ascension

    Capillaire, O toi ma Merveille,

    Flottant aux Cieux tel un Soleil

    Là où plus rien n'est illusion.

     

    Là où, dans le jour qui s'achève,

    L'impossible devient réel,

    Je t'attendrai mon Essentiel

    Sur le rivage de tes rêves…

     

    L.


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