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Temps T
Aux relativités du temps, j'adresse un vœu:
Puissent-elles prendre pitié de mes aveux,
De mon désir inanimé d'être auprès d'elle,
Y savourer, en une minute éternelle,
Ce bonheur resté suspendu dans un soupir
Pour celle dont la moindre invocation m'inspire.
Qu'un ange passe et qu'au signe de cet oracle,
De ce bon augure, que s'enchaîne un miracle:
Que ces années, perdues vainement, rétrécissent
D'une durée de la plus ridicule ellipse,
Imprégnées qu'elles seront du flot de mes larmes
Dans l'émotion exacerbée qui me désarme.
Mon rêve le plus fou serait d'ouvrir les yeux
Sous le jour béni de son regard amoureux.
Du plus loin que pourrait remonter ma mémoire,
N'ai-je rien espéré d'un plus violent espoir:
La sentir et la ressentir à mes côtés
Moins virtuellement, plus qu'elle intimidée.
Vœu étoilé, dans l'espace infini des cieux:
Puisse-t-elle à jamais agréer mes aveux,
Ce désir enflammé que j'ai d'être auprès d'elle,
Y venir savourer, d'un printemps éternel,
Ce bonheur en suspens, dans de communs soupirs,
Aux relativités de ses propres désirs.
L.
Tags : Poésie, amour, souffrance, larmes, déclaration d'amour, poème
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