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Urgences
Mon esprit naufragé, devant sa feuille blanche,
Au lieu de s'épancher, s'évapore et s'épanche
Dans une hémorragie d'un allant d'avalanche.
La Fortune a choisi, mais était-ce bien elle,
Je n'imaginais pas qu'elle fut si cruelle,
En m'éloignant de vous, de me couper les ailes.
Un amour à la marge et des gènes sans gêne,
Devant se débattre sans cesse dans l'arène,
M'auront privé ainsi de mon seul oxygène.
Etait-ce si honteux que vous avoir aimée?
Le printemps se transforme en un hiver glacé
Où mon Destin patinerait sans avancer.
Ce refus de ce rôle de catalyseur,
Que vous jouiez si bien pourtant, à votre honneur,
Souhaitant me ménager, m'a déchiré le cœur.
Partout où vous étiez mon palpitant s'éreinte,
Prisonnier d'un inextricable labyrinthe,
Et toujours aux abois, à chercher votre empreinte.
Je vous en conjure, plutôt plus tôt que tard,
Ne laissant, cette fois, nulle place au hasard,
Le voulez-vous, tirez-moi de ce cauchemar.
Et faites-le, je vous en prie, de préférence,
Puisque l'intervention relève de l'urgence,
Inoubliablement d'un baiser de romance.
Inoubliablement... d'un baiser de romance.
L.
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