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D'un dérapage dans l'écume
Aux émotions sans amertume,
Etait-elle rousse ou bien brune
Cette sirène sous la lune?
Une faute, qui nous incombe,
Aussi leste qu'une colombe,
Aura maté sa citadelle.
Mais, mon Dieu, ô qu'elle était belle!
Ses cheveux tressés avec art
Auront semé, dans mon regard,
L'opalescence de ses lignes
D'une beauté non point indigne.
Une victoire me laissant,
D'un Cupidon compatissant,
En mon cœur, la virile marque
D'une blessure de son arc.
Tel fut, pour ma part, le mirage
Au sommet de son apanage:
Un doux récit, sans narration,
Vénérant sans fin le frisson.
L.
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Quand la nuit, à son apogée,
Soudainement sature l'air
De tendresses non éphémères,
De tout interdit, abrogées.
Et l'émoi, plus tôt resté coi,
Rendu libre, enfin, nous enfièvre,
Sous l'effleurement de nos lèvres
Aux baisers plus doux que la soie.
Ainsi commence le supplice
Au feu du désir isotherme
Qui effeuille nos épidermes
De nos mains d'amantes complices.
Dernier péché de gourmandise
Pour nos deux âmes du passé
Ne s'en lassant de s'enlacer
Dans de mutuelles convoitises.
Quand la nuit, pour nous, se prolonge
Imprégnant l'aube d'un matin
De joies sublimant le destin
Aux fins d'émerveiller nos songes.
Ainsi nos pensées s'amalgament
Dans le silence des aveux,
Laissant s'épouser dans les Cieux
L'écho de nos jumelles flammes.
L.
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Pour sauver cette vie, que nos larmes détrempent,
Nul besoin d'invoquer le génie de la lampe,
De supplier le Ciel d'accomplir un miracle
En effaçant, gommant, de soi-disant obstacles.
A défaut de l'amour, quoi de mieux que le rire
Pour nous permettre enfin, à jamais, de guérir.
Sans perdre ce courage, Amie, ayons la trempe
De tenir bon et plus solidement la rampe.
Dans les temps reculés d'un prochain avenir,
Nos douleurs ne seront qu'un lointain souvenir,
Sur nos pas accordés jusqu'au jardin d'Eden.
Puisque le Ciel est là, pour peu qu'on s'en souvienne,
Sans avoir eu besoin de jouer les héros,
Nos souffrances pourront s'y réduire à zéro.
L.
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Qu'espères-tu toucher le Ciel
En baissant les bras sans arrêt?
N'est-il rien de plus essentiel
Que l'amour et tous ses bienfaits.
Le but, tu le sais, de ta route,
Qui n'est pas peuplé que de ronces,
Est d'avancer coûte que coûte.
Que ton cœur jamais ne renonce!
Et, si tu n'y vois point les fleurs,
C'est d'un refus de regarder
Ce qui est beau, plein de couleurs,
Emouvant de simplicité.
Il est grand temps de transformer
Toute l'énergie de ta rage,
Toute ta négativité,
En un moins indigne courage.
Ce que tu y auras gagné
Sera plus précieux que de l'or.
Laisse-donc l'échec au passé.
Sans plus te plaindre de ton sort,
Essaye au moins, essaye encore!
L.
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Quelle âme reviendrait ardemment me distraire
Dans mes heures perdues de leur vide implacable,
D'un habile et coquin frissonnement de l'air,
Afin que l'émotion redevienne palpable.
Quelle femme, d'un coup de pinceau bien pensé,
Egayerait ma vie d'amour et de lumière,
Diluant dans l'oubli les songes insensés
De souffrance inutile et les regrets d'hier.
Qui viendrait ranimer toute l'inspiration,
Bouleversant de simples touches de couleurs
Ce quotidien terni qui n'est plus qu'illusion
En le remaquillant d'un soupçon de bonheur,
D'une pincée de joie, même un brin éphémère…
Quelle âme reviendrait ardemment me distraire.
L.
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