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Que sais-tu de ce qui me tue,
De cette once de désespoir.
Ton silence est comme si tu
Passais près de moi sans me voir,
Tout comme si tu piétinais
Mon cœur à tes pieds déposé.
Tu n’entends même pas mes mots.
Dois-je te les crier plus haut?
Ils restent vains, j’aurais fait mieux
De les taire ou jeter au feu.
N’as-tu pas conscience vraiment
Que tout mon être se déchire?
Sans toi, tout n’est plus que tourments
Qui m’assassinent mes désirs.
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Séquelles d’un amour torture,
Je traîne mon infirmité
Vers un avenir sans futur,
Le front bas, la tête baissée.
De mon vertigineux malaise
Jusqu’au plus profond désespoir,
Comme du haut d’une falaise,
Tu t’amuses à me laisser choir.
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Non, je n’ai pas ce don de pouvoir effacer
Ni les mots ni même les actes qui te blessent,
Car je ne suis qu’un poète au cœur écorché
Qui de remède ne connaît que l’amnésie,
Et n’a rien à t’offrir sinon que sa tendresse,
Son amitié profonde et son amour maudit.
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Une plainte s’échappe de mon cœur blessé.
Je ne souffre d’aucune blessure apparente
Et n’ai à me réjouir d’aucune plaie béante
Par où mon sang aigri se pourrait écouler.
Et mon cri n’est qu’un cri qu’absorbe le néant.
Le plus grand de mes désirs dont je désespère
C’est de franchir du temps la médiane barrière.
Ma supplique est vaine, personne ne l’entend.
Un râle qui ressemble à celui des mourants,
Mais sans que pour autant l’existence s’en aille.
Je t’aimais et je t’aime d’un amour sans faille
Qui n’a point d’avenir, ni même de présent.
Puis-je même parler de nous à l’imparfait?
Nous deux, ce n’était que nos ombres emmêlées,
Un doux rêve meurtri, d’avance assassiné.
Tu m’as trahi, moi je ne le pourrai jamais.
Solitaire et sauvage, à nouveau, me taisant,
Je m’en retournerai à ma résignation.
Ma vie n’a jamais eu de beauté que le nom.
Je n’ai jamais rien eu à perdre que mon temps.
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