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    Quand chaque heure qui passe alourdit mon fardeau,

    Que ton absence est comme des coups de couteau

    Qui lacèrent mon cœur, mon esprit et mon âme.

    Que le chemin est long pour devenir ta femme!

     

    Faudra-t-il mon amour, pour enrayer la crise,

    Qu’au-dessus des nuages je me réfugie?

    Un pays de folie où les rêves me grisent,

    Déconnectée de tout ce qui fait mal ou pis.

     

    Pour enfin s’échapper d’une vie trop banale,

    Je m’en irai rêver de ce monde idéal

    Où tu m’aurais dit « oui », où tu m’aurais dit « viens »,

    Où tu m’aurais dit « reste, mon temps t’appartient ».


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    Dans d’autres bras tu es en train de t’envoler.

    Je vous ai vu passer de mon septième étage.

    Je vous ai entendu déchirer les nuages,

    Tu lui disais ces mots qui autrefois n’étaient

    Destinés rien qu'à moi, du moins l'avais-je cru,

    Et ne sais si je suis plus choquée que déçue.

     

    Ce ne sont plus mes mains qui maintenant caressent

    Ton corps abandonné, avide de tendresse,

    Car je ne suis plus rien pour toi que cet objet

    Que l’on dépose un jour, là, sur une étagère,

    A qui bientôt, hélas, s’attaque la poussière

    Et qui tombe bien vite en un oubli complet.

     

    Cette autre femme a pris ma place dans ton lit,

    A qui tu as promis de partager ta vie,

    Et je me sens bafouée, meurtrie, abandonnée,

    Doutant de la sincérité des sentiments,

    D’une inutilité, sans renom et vraiment

    Pire que si je n’avais jamais existé.

     

    Mais je ne ressens aucune rancune envers

    La femme que tu tiens aujourd’hui dans tes bras,

    Puisque probablement il lui arrivera,

    Dans quelque temps, ce qui m’est arrivé hier:

    Attirée bientôt par une autre demoiselle,

    Tu la remplaceras sans plus te soucier d'elle.


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    C’était au soir du vingt et un mai, c’est certain.

    Je suis sortie d’un rêve en ce grand jour divin

    En flottant dans les airs, ainsi qu’une droguée,

    Mais droguée de bonheur; tu venais de m’aimer.

     

    Cinq heures du matin, malgré moi éveillée,

    Mes lèvres et mon corps, tout imprégnés de toi,

    Me donnent l’impression que tu es près de moi,

    Presque si proche que je pourrais te toucher.

     

    De l’autre côté de la nuit je te souris.

    Ondes, interférence ou bien télépathie,

    Peux-tu capter les messages que je t’envoie?

    Moi-même, je le sens que tu pensais à moi.

     

    Pourquoi je t’aime tant? Vraiment, je ne le sais.

    Mes sentiments pour toi sont comme une douleur

    Impalpable mais vraie, qui vient de l’intérieur,

    Et que par des mots je ne saurais exprimer.

     

    L'aube se lève et je suis toujours éveillée.

    Et même si mon corps n'était marqué de toi,

    J’aurais cette impression que tu es près de moi,

    Si proche que je peux te sentir me toucher.


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    L’automne aux arbres resplendit,

    D’or et de rouille te couronne.

    En quête de toi, je mendie

    Un amour aux teintes d’automne.

     

    Tes cheveux aux reflets de cuivre

    Aveugles ont rendu mes yeux.

    Je guette ta voix pour te suivre,

    Et vais les bras tendus aux cieux.


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    Pour toi, je voudrais effacer

    Toutes les larmes du passé,

    Les cris, les maux et la souffrance

    Qui blasphèment nos espérances.

    Pour toi, je voudrais recréer

    Un monde taillé sur mesure,

    Sans jalousie ni déchirures,

    Prônant Amour et Liberté.

     

    Et loin des lois qui nous oppressent,

    Nous marcherions main dans la main,

    Sans plus souci du lendemain,

    Vers ces lieux mêmes où la tendresse,

    Telle une divine maîtresse,

    En nous enveloppant toutes deux sur son sein

    Protège notre amour aux yeux des assassins

    Qui ne nous toléraient pas même une caresse.

     

    Je veux t’aimer sans interdits,

    T’offrir enfin en nos osmoses

    Les plus belles apothéoses,

    Qui changent la couleur des choses

    En un bleu d’espoir infini.

    Que l’essence de mon désir,

    Ainsi sur ton corps déposée,

    Soit, comme le sont tes baisers,

    Telles des gouttes de rosée

    Sur un bouquet prêt à fleurir.


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