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    Quelques longues années que tu as disparue.

    Quelques longues années que je ne te sens plus.

    Ai-je perdu la foi, devenue insensible,

    Pour ne plus arriver à toucher l'invisible?

     

    Es-tu trop éthérée, réincarnée peut-être?

    Quelle est la vraie raison qui t'a fait disparaitre?

    Et je scrute ardemment dans les cieux, dans mon cœur,

    Le moindre indice pour retrouver mon bonheur.

     

    Dès lors que je sentais ta divine présence,

    J'étais dans un état de grâce en permanence.

    Toi et moi, réunies, parfaitement en phase,

    Mon âme connaissait la perpétuelle extase.

     

    Non atteinte, comme aujourd'hui, d'inanition,

    Ma plume s'envolait, haute en inspiration.

    Vivante, je vivais un vrai conte de fée.

    Vraiment que m'a-t-il pris ainsi de tout gâcher?

     

    Indigne de ce miraculeux privilège,

    Que me suis-je laissée emporter dans ce piège?

    J'ai honte maintenant de l'odieux sacrilège

    Que je t'ai fait subir. Tant de remords m'assiègent.

     

    Pour l'équivalent de mon ignoble blasphème,

    Aussi intensément serait-il que l'on s'aime,

    Il est temps d'accepter la terrible sentence

    De ce prix à payer, celui de ton absence.

     

    L.

     

     


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    Des pétales de fleurs qui caressent le sol,

    Un cotonneux chemin d'une simple promesse

    Pour indiquer la voie aux envies qui somnolent,

    Où perle la magie des nuits enchanteresses.

     

    Sous les premiers rayons d'une aube matinale,

    Cette brume endormie chatouille ma mémoire

    En venant me conter ce souvenir floral

    De regrets superflus presque rédhibitoires.

     

    Le soleil se débat en lumière diffuse

    Ainsi que mon esprit, Belle, cent fois précieuse,

    En larmes de rosée où mon âme confuse

    Se noie éperdument, à jamais silencieuse.

     

    Il n'est point d'autres choix que de tourner la page,

    Et de s'envelopper dans une analgésie

    Qui gommera enfin de ce gris paysage

    L'exhaustivité de ces mille nostalgies.

     

    L.

     


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    Mon dernier né : Vie?... trop, trop peu!

     

    Une vie de débris de verre,

    Dans ma mémoire éparpillée.

    N'y aurait-il plus rien à faire

    Pour ce puzzle inachevé?

     

    Des bleus, des roses, mais des bleus.

    Chercher, quand leurs tons se dissipent,

    L'ombre d'un souvenir heureux,

    Un reflet de son prototype.

     

    Faut-il recoller les morceaux?

    Où les rassembler bout à bout?

    Jeter au feu ces oripeaux?

    Qu'elle ne devienne taboue!

     

    Mais où est la pièce maîtresse?

    Toujours prompte à se dérober,

    Pour ce trou béant qu'elle laisse

    Dans mon cœur ainsi disloqué.

     

    Mais où est la pièce manquante?

    Sans qui, oui, se désarticule

    L'ensemble des envies latentes

    Soudain devenues ridicules!

     

    Une vie de débris de verre,

    Non point blanc, si décoloré...

    Sans vous, que pourrais-je bien faire

    De ce puzzle inachevé…?

     

    L.

     

     


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    Sans l'éloquence du silence,

    Sans ses aveux d'indiscrétion,

    Rien n'eut trahi cette émotion,

    Persistant avec élégance

    Dans mon palpitant en scission,

    Ni dévoilé, nue, la romance

    D'un hommage de circonstance

    Que je voue à son attention.

     

    Sans l'interruption de la stance,

    Emus, mes mots, en suspension,

    D'une habile déclaration,

    N'auraient-ils eu l'inconvenance

    D'oser, sans votre permission,

    Taire ce prénom que j'encense,

    Dans un mutisme d'abstinence,

    Sous de fiévreuses confusions?

     

    Mais, en ce jour, sans sa présence,

    Frappée d'un procès d'intention

    Sans la moindre habilitation

    Pour trois syllabes d'indécence

    Soulevant son indignation,

    Voilà, qu'invoquant la souffrance,

    Recommence ainsi mon errance

    Rien qu'à sa seule évocation.

     

    L.

     

    Joyeuse Saint-Valentin à toutes et à tous!


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    T'en reviens-tu pleurer d'amour,

    Sur mon invite sans bristol,

    Ceinte de tes simples atours

    Voilant tes nus d'une auréole.

     

    Dans l'inspiration haute, antique,

    D'une longue nuit prorogée,

    Laissons l'émotion, véridique,

    S'exhausser à son apogée.

     

    Laissons s'exacerber le charme,

    De ses ascendants ambitieux,

    Dans la trahison de nos larmes

    Plus explicites qu'un aveu.

     

    Fébrilement, aux frissons d'âme

    Alliant nos sensibilités,

    De nos émois perle et s'enflamme

    Un écho de félicité.

     

    La nuit nous sert en son essor,

    Aux complicités sans détour

    D'une retardataire aurore

    Qui nous verra... pleurer d'amour.

     

    L.

     

     


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