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    Hors-jeu d'entrée de jeu,

    Mon rêve vaporeux,

    Tel était donc l'enjeu

    D'un passé d'ange heureux.

     

    La règle était truquée

    Mais les dés, obligeants,

    Quand l'amour m'a frappé,

    De coups en coups, rageant!

     

    N'eut-il dû cartonner

    Plutôt que d'être aphone?

    Mais, rouge vous voyez,

    Tandis que je ris jaune.

     

    Comme lui, périmée,

    Je déclare forfait.

    A quoi bon s'escrimer?

    Ce qui n'est fait est fait!

     

    Lourd est cet embargo

    Du poids en défi, science

    De mon altère égo

    Sans remord de conscience.

     

    Sans but et sur la touche

    Pour la peine, alitée,

    C'est dit, oui, je me couche…

    Touché!

    Touché… coulé!

     

    L.

     


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    Aux vacuités de l'existence,

    En pâle copie de la mort,

    Plantant de tout temps mon décor,

    L'espoir s'égare ou s'évapore,

    S'usant de jouer les sémaphores

    Dans l'interligne de mes stances.

     

    A quoi bon les anesthésier,

    Nos véritables sentiments

    N'iront, eux, qu'en s'intensifiant,

    Les rendant, au jour des remords,

    Dignes du livre des records

    D'un regrettable bêtisier.

     

    Sous la vacance de la vie,

    Perdu dans l'attente hypnotique

    Aux fins sans fin, plus nostalgique,

    L'espace vide autour de moi

    N'attend d'elle que son émoi

    Pour réanimer mes envies.

     

    Par défaut fortuit du destin,

    Mon coeur pour elle est disponible.

    Quand le prendra-t-elle pour cible?

    Voudra-t-elle entrer dans mon rêve,

    Tandis que l'automne s'achève

    A l'aube de mes lendemains?

     

    L.

     


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    Prisonnière assidue d'un éloquent vertige

    Mon âme introvertie, d'un écho resté coi,

    Que ce fichu respect de votre choix m'inflige,

    Invente une réponse aux sinistres pourquoi.

     

    Dans le vide insolent de cette aphone éthique,

    Pour tenter d'éclipser son parfum de nausée

    Qui n'assassine pas mes pensées nostalgiques,

    Je m'en vais courtiser ce silence imposé.

     

    Et, trahie dans ma foi aux défis de l'outrage

    Qui, de mon cerveau lent, tortura les neurones

    D'une vie sans succès, muette de partage,

     

    Auréolée d'un cri, ah! l'ultime couronne!

    Résignée malgré moi, j'embrasserai l'absence,

    Epousant le néant d'un agile non-sens.

     

    L.

     


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    Si parfois je divague en parlant de l'amer,

    Une nouvelle fois, ne fusse la dernière,

    Comme en un songe fou, courir après ce rêve

    Qui s'obstine à me fuir, sans relâche et sans trêve.

     

    Mon esprit se souvient de ce jour impromptu

    Où, soudain, dans ma chambre, elle m'est apparue,

    Faisant renaitre en moi, ainsi qu'une étincelle,

    Ce lunatique espoir, qui, dès lors, me harcelle.

     

    Faudrait-il proscrire toute initiale fois,

    A défaut du possible à inhiber l'émoi,

    Pour qu'il n'y en ait plus, désormais, de dernière,

    Que je n'ai jamais plus à regretter l'hier?

     

    S'agissait-il en fait d'une conspiration

    A l'encontre effarant de mes inspirations,

    Où votre indifférence a fait la différence?

    Mais qui, mais qui fera taire enfin ce silence?

     

    Que l'on m'extrait d'un trait de ce songe aberrant

    Pour une vie banale et vide, sans tourment,

    Me réveillant enfin, d'un sursaut de conscience,

    Du décor endeuillé sans fin de votre absence…

     

    L.

     


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    Elle aura beau user de tous ses stratagèmes,

    Tout essayer pour retenter de me séduire,

    Son charme d'autrefois plus jamais ne m'inspire.

    Je ne pense qu'à vous, qui me manquez, que j'aime.

     

    Jadis, pour me remplir d'une indicible joie,

    Il suffisait simplement qu'elle se consacre

    Divinement rien qu'à faire chanter la nacre.

    Mais qui me donnera d'entendre votre voix?

     

    Exhiber à mes pieds sa dentelle d'écume

    Ne parvient plus dès lors ni même à me distraire,

    Et son déshabillé, dans un effet contraire,

    Me fait penser à vous bien plus que de coutume.

     

    Usant de sa colère, en d'énormes vacarmes,

    Elle a même essayé la méthode sauvage.

    Mais l'embrun projeté aux rochers du rivage

    Ne fait plus illusion pour éclipser mes larmes.

     

    Alors elle a tenté, dans un dernier espoir,

    D'utiliser aussi la manière docile,

    Sans parvenir à agrémenter mon exil.

    Ni calmer cette envie que j'ai de vous revoir.

     

    Et la mer, comme si rien n'avait plus de goût,

    Que la vie ne saurait m'émouvoir après vous,

    Se meurt, comme mon âme, en un dernier remous...

    Et moi... je pense à vous… à vous, et rien qu'à vous…

     

    L.


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