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    Entends-tu cet aveu d'un souffle à ton oreille,

    Infiniment plus délicat, plus silencieux

    Que le bourdonnement mielleux de cette abeille,

    Mais n'en est-il ainsi de ce qui vient des cieux?

     

    Ta beauté en bouton, non encore déclose,

    Contient déjà toute l'émouvante promesse

    D'une imminente et très belle métamorphose

    Pour son inspirateur enhardi de caresses.

     

    Quand, sous l'onde câline et douce de mes ailes,

    Un matin printanier, tu t'épanouiras,

    Éphémère et sensuelle devant l'éternel,

    Dans ta resplendissante et amoureuse aura.

     

    Dès lors je ferai trembler ta corolle nue,

    Dansante sous mes coups d'un allant frémissant,

    Et ma bise sera pour toi la bienvenue,

    Ne craignant de moi la fougue de l'ouragan.

     

    Subtilement, j'éparpillerai ton pollen,

    Et je ferai tomber un à un tes pétales,

    Afin que les futurs lendemains se souviennent

    De notre amour fébrile et quelque peu fatal.

     

    Je te coucherai précautionneusement à terre

    Et toi tu renaîtras dans le prochain printemps.

    Peut-être me faut-il dévoiler ce mystère?

    Qu'en dites-vous, amis, n'est-ce pas évident?

    Elle est ma fleur… quel est donc son insigne amant?

    Vous l'aurez devinez, on me nomme le vent…

     

    L.


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    Lorsque, le soir tombé, contre toi, je m'allonge

    Dans l'accomplissement de nos vœux indicibles,

    Je t'imagine un monde où tout devient possible,

    Emprunt du réalisme infini de nos songes.

     

    Et pendant que certains sombrent dans le sommeil,

    Un rêve exacerbé au feu de nos désirs

    A ton corps dénudé enfiévrant mon délire,

    Je te ramène enfin au Pays des Merveilles,

     

    Jusqu'à m'évaporer dans une aube à venir

    Où ne demeurera d'empreintes de nos liesses,

    Féline jusqu'au bout même dans sa caresse,

    Que cette rémanence aiguë de nos sourires.

     

    Entre le lapin blanc et ta servante intime,

    Sera-t-il vraiment nécessaire que j'avoue

    Lequel des deux serait déclaré le plus fou?

    Du côté sentiment, je remporte la prime!

     

    Témoins muets qu'ils sont de tout événement,

    Les meubles vous diraient de biens belles histoires…

    Serez-vous seulement assez fou pour y croire?

    Mais, qu'avez-vous donc fait de vos âmes d'enfant?

     

    Pour l'accomplissement de nos vœux indicibles,

    O ma Reine de Cœur, plus digne de ce nom,

    Imprégnées du parfum de nos divagations,

    Osons créer ce monde où tout nous est possible.

     

    L.


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    Prends ma main, je t'emmène au gré de la nature

    Allonger nos ombres aux reflets des couchants,

    Ballade nonchalante en de nobles tournures

    Pour un émotionnel instant des plus touchant.

     

    Ressentant sur les monts la caresse du vent,

    Nous en suivrons ainsi les lignes sinueuses,

    Qui apprivoiseront, sous un charme émouvant,

    L'extase romanesque en nos âmes rêveuses.

     

    Ainsi nous perdrons-nous en ces tièdes toisons,

    Aux fruits dissimulés, d'automnales rousseurs,

    D'une libre envolée spectrale en suspension

    A l'orée des plaisirs aux échos enchanteurs.

     

    Et dans ce rêve aux teintes archéologiques,

    L'esprit ouvert, du fond du cœur; à corps perdu,

    Je me prêterai à tes fouilles méthodiques

    De ces trésors cachés dévoilés dans les nues.

     

    L.


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    Pour une Vie, laissons le Destin s'accomplir...

    Dans le jour qui se lève et s'attarde ou s'achève,

    Imprègne mon esprit, mes robes de tes rêves,

                Ma nudité de tes désirs.

     

    Dans un prélude au romantisme de printemps,

    Empreins ma peau du bout de tes doigts éternels,

    De tes baisers d'une réalité virtuelle,

                Moi qui suis tienne, infiniment.

     

    D'un éclair foudroyant, qui zèbrerait le Ciel,

    Mets le feu à mon coeur, à mon corps, à mon âme,

    Réveille mon fantôme, éveille en moi la femme,

                Me ravivant d'une étincelle.

     

    Révèle en nous l'Amour, transcende nos délires

    Au paroxysme fou de ce plaisir inné,

    Transporte-moi, enfin, où je crois deviner

                La nudité de tes désirs.

     

    L.


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    Dans l'éloquence du silence majestueux,

    Quand l'essentiel est invisible pour les yeux,

    Nos pensées évadées, conformes à nos voeux,

    Au secret, véhiculent de touchants aveux.

     

    Osmose d'émotions flottant dans le non-dit,

    La réciprocité absout les interdits,

    Que le temps traduira du langage des sourds

    En tendre gestuelle aux empreintes d'amour.

     

    Dans ces muets échos de bonheur bienheureux,

    Subtilisons encore au subtil ingénieux,

    Où l'essentiel est invisible pour les yeux,

    Ce soupir éperdu de rêves vaporeux.

     

    L.


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