•  

     

    En équilibre sur ma tige,

    J'ai vu soudain s'épanouir,

    Jusqu'à m'en donner le vertige,

    Une floraison de désirs.

     

    Fleur bleue, je deviens violette,

    Dans toute ma fragilité,

    Dans tes sous-bois, tendre et discrète,

    Blanche de sa virginité.

     

    Selon la tradition d'un rite

    Te siérait-il, ô Bien-Aimée,

    Que je sois tantôt marguerite

    Pour que tu viennes m'effeuiller?

     

    Passionnément à la folie

    Au calice de nos tendresses,

    Floral écho de tes envies

    Qui s'abandonne à ta caresse.

     

    Que ne ferais-je pour te plaire

    Que t'ouvrir en grand mes pétales,

    Abjurant dans ce corollaire,

    Pour toi, mon serment de vestale?

     

    Telle une rose sans épine

    Dans une immaculée blancheur,

    Jusqu'au fin fond de mes racines

    Je n'attends plus que ta douceur.

     

    Sous tes lèvres, même mutines

    De l'inclination où je meurs

    D'amour, que tes mains, assassines,

    Viennent enfin cueillir ma fleur…

     

    L.


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  •  

     

    Quand la nostalgie de ton rire éveille mes soupirs,

    Et que soudain perle à mes yeux cette larme martyre,

    Que la tristesse s'abandonne en mon âme bannie

    Sous le désir d'une nuit blanche, expirant d'insomnie.

     

    Lorsque le silence se terre en moi, et que mes mots

    Dans leur long monologue ému, ne trouvent plus d'écho...

    Et que les cris muets et sourds de mon coeur crucifié

    Dans le désert de mon esprit viennent se lamenter.

     

    Quand chaque minute qui passe me rappelle à toi,

    Me laissant désespérément dans un troublant émoi,

    Matérialise les pensées dans l'espace invisible,

    Transmute l'air électrisé en aveux indicibles.

     

    Lorsque la perception rétinienne de ton image

    Passe devant mes yeux et repasse tel un mirage,

    Fantasque allégorie des réalités oniriques

    Dans une incarnation de chimères, plus véridique.

     

    Lorsque les éléments t'obéissent, tel que le vent

    Laissant là sur ma peau l'impression d'un attouchement,

    Comment pourrais-je t'oublier, renier mes sentiments,

    M'insensibiliser devant ton propre coeur aimant...?

     

    L.


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  •  

     

    Dans une réponse adéquate,

    Tout comme je t'ouvre mes bras,

    Ouvre-moi ta bulle,

    Avant que de mon désir fou je ne l'éclate.

    Inutile de jouer ainsi les acrobates

    Car je ne m'échapperai pas.

     

    Je mettrai à feu et à sang,

    Réveillant mon coté rebelle,

    Ces lois ridicules

    Puis ton corps tout entier dans un deuxième temps,

    Indécence voilée de nos vœux concordants

    Dont tu m'apportes l'étincelle.

     

    Pour ton, pour mon, notre bonheur,

    J'exploserai un arc-en-ciel,

    Sans trop d'état d'âme,

    Pour t'en éclabousser de ses vives couleurs.

    Que ne ferais-je point pour ton plaisir, mon cœur?

    Ton bien-être m'est essentiel.

     

    D'une volupté de tendresse

    Aux limites du supportable,

    Au feu de ma flamme,

    Je te supplicierai de soyeuses caresses,

    Et je te guérirai de ces maux qui te blessent,

    Joignant l'utile à l'agréable.

     

    Je te le dis intensément,

    Tu auras beau me crier grâce

    Je te serai femme

    En piétinant les interdits; allègrement.

    D'une sensualité torride de printemps,

    Mon empreinte en toi fera trace.

     

    Puisque je t'aime sans emphase

    Au voeu de toute éternité,

    Tu expireras dans l'extase

    De nos tentations libérées...

     

    L.


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  •  

     

    Les yeux en pleurs, le cœur en proie d'incertitudes,

    Ecorché vif, ce n'est pas dans mes habitudes,

    Aguerrie que je suis des grandes solitudes.

    Le Ciel en larmoierait, dans sa sollicitude.

     

    S'il faut anesthésier le moindre souvenir

    Pour qu'ainsi s'atténuent ces terribles souffrances,

    Je veux sombrer aussi dans la même inconscience

    D'un songe lobotomisant tous mes désirs.

     

    Qui s'est permis, de cette manière insolente,

    Soudain de ranimer la flamme de mon corps,

    Que je croyais pourtant invariablement mort,

    Et pris, comme jamais, de fièvre adolescente?

     

    Qui s'est servi de cette faille à ma cuirasse,

    Rendant, aux sentimentalités, vulnérables

    Mon cœur et aussi bien mon âme incontrôlable,

    Virevoltant depuis en tous sens en l'espace?

     

    Comme la belle au bois aux plaisirs endormis,

    Qu'aucun de leurs baisers n'aurait pu éveiller,

    Très éternellement, depuis l'antiquité,

    J'errais parmi mes vies ainsi qu'un pur esprit.

     

    La fuite n'a jamais résolu de problème,

    Mais, afin que ma propre raison ne chancelle,

    Que quelqu'une m'éclaire enfin d'une étincelle

    Et que je sache, au moins, pourquoi ainsi je t'aime...

     

    L.


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    "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme."

    Voilà "La" citation dans les Bacs! Au secours!

    N'auriez-vous préféré que je parle d'amour?

    Que la Sagesse soit, mais, surtout, ne se pâme!

     

    La Connaissance engendre, ardument philosophe,

    La naissance, puis l'évolution de l'esprit,

    Et l'emploi qu'il en fait, d'un noble parti pris,

    Nous ferait en découdre au sujet de l'étoffe.

     

    Le Savoir est un don, faut-il encor savoir

    Ne point mettre un des maux à la place d'un autre

    Ou s'exempter d'en faire, ainsi qu'un bon apôtre,

    Disciple inné de ce qui fait foi dans l'histoire.

     

    Empruntons le chemin de cette diligence

    Pour ne pas risquer qu'en hasardeux raccourcis

    Notre âme ne se perde - ça sent le roussi! -

    Où pourrait nous mener parfois notre inconscience.

     

    Pourquoi toucher du doigt toujours où ça fait mal?

    Nous apprendrons de nos erreurs. Où est le drame?

    Si science sans vertu n'est que déclin de l'âme,

    Je vous épargnerai la leçon de morale.

     

    L. - 12/08/2010


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