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    Mon esprit naufragé, devant sa feuille blanche,

    Au lieu de s'épancher, s'évapore et s'épanche

    Dans une hémorragie d'un allant d'avalanche.

     

    La Fortune a choisi, mais était-ce bien elle,

    Je n'imaginais pas qu'elle fut si cruelle,

    En m'éloignant de vous, de me couper les ailes.

     

    Un amour à la marge et des gènes sans gêne,

    Devant se débattre sans cesse dans l'arène,

    M'auront privé ainsi de mon seul oxygène.

     

    Etait-ce si honteux que vous avoir aimée?

    Le printemps se transforme en un hiver glacé

    Où mon Destin patinerait sans avancer.

     

    Ce refus de ce rôle de catalyseur,

    Que vous jouiez si bien pourtant, à votre honneur,

    Souhaitant me ménager, m'a déchiré le cœur.

     

    Partout où vous étiez mon palpitant s'éreinte,

    Prisonnier d'un inextricable labyrinthe,

    Et toujours aux abois, à chercher votre empreinte.

     

    Je vous en conjure, plutôt plus tôt que tard,

    Ne laissant, cette fois, nulle place au hasard,

    Le voulez-vous, tirez-moi de ce cauchemar.

     

    Et faites-le, je vous en prie, de préférence,

    Puisque l'intervention relève de l'urgence,

    Inoubliablement d'un baiser de romance.

     

    Inoubliablement... d'un baiser de romance.

     

    L.


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    Dans l'hiver glacé de mon désert blanc,

    Ainsi qu'un flocon, tombé sur le sol,

    A peine effleuré, de nouveau s'envole,

    Mes pensées vers toi cheminent gaiement.

     

    En attendant du printemps le retour,

    Qui effacera l'éphémère absence,

    Délicieusement, je bois tes silences,

    L'esprit enlacé de tout ton amour.

     

    Ignorant les embûches du présent,

    Je songe au futur empli de promesses

    Qui m'accordera toute ta tendresse…

    Plus légères que ces flocons farceurs,

    Mes pensées vers toi cheminent gaiement…

    En apesanteur.

     

    L.


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    Fini l'été, voici l'automne…

    La pluie, le vent, levant la pluie.

    L'adolescence qui bourgeonne

    N'est plus qu'un regret aujourd'hui.

     

    Les feuilles dans leur course folle

    Rappellent les anciens badauds,

    Se poursuivant en farandole

    Ainsi que des moutons idiots.

     

    Rasant les murs ou bien le sol,

    Se laissant pousser par le vent,

    Quand toutefois l'une s'envole

    C'est pour retomber dans l'instant.

     

    Après un tout dernier éclat

    D'une exceptionnelle splendeur,

    Les voici desséchant en tas

    D'un amalgame de moiteurs.

     

    Ce, tandis qu'inclinant leur cime,

    Leurs phylogénies dépouillées,

    Tendront d'une supplique ultime,

    Vers les cieux, leurs bras décharnés.

     

    Fini l'automne, c'est l'hiver,

    Gelant les pleurs en stalactites!

    Se régénérant de l'hier,

    Le printemps reprendra la suite…

     

    L.


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