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Cicatrices
De larmes alarmées, qui me voilaient la face,
J'avais cru réussir à noyer mon chagrin.
Aux remous des remords, le sentiment tenace,
Accro de coeur encore en défis efficaces,
Délit de mon délire, au vertige assassin
De l'âme mal armée, remonte à la surface.
Ne me dis que trois mots, je t'en fais le pari,
Ne me dis que trois mots... et je serai guérie.
L.
L.
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Par LLA le 8 Février 2016 à 09:24
Un verdict, hésitant, plane comme un dilemme,
D'un suspens insouciant, bénéfique ou malsain.
Le silence me tue, c'est bien là mon problème…
Plus que la solitude, ô sinistre assassin!
Quelle femme voudrait, oui, je le comprends bien,
Surtout que cet humour nous fasse grimacer,
D'un homme pré-castré dans un corps féminin,
Dans un corps féminin, qui plus est mutilé?
Ainsi qu'un couperet lacérant mes entrailles
Le verdict tombera, sans se faire du mal,
En m'affublant ainsi d'une nouvelle entaille,
Reflet de mon exil infini, carcéral.
Tout en vous excusant, je m'en prends à moi-même,
A cette sensibilité à fleurs de cœur
Où je m'émue de vous… Faut-il que je vous aime
Pour vous souhaiter, sans moi, ici tous les Bonheurs!
L'absence aura nourri, en traître, mon délire…
Pourtant c'est elle que je risque d'épouser!
Ou vous pour le meilleur ou elle pour le pire?
Je m'en remets à vous… à vous d'en décider!
Sinon ne dites rien, que ma démence exulte
Comme dans ce "non" dit, vous offrant, à savoir,
La primeur bienvenue d'une intervention culte
Que nous deux garderons très longtemps en mémoire.
L.
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Par LLA le 23 Octobre 2013 à 17:07
Sur le sable mouvant, où je me tiens livide,
Entendras-tu mes derniers signaux de détresse?
Me tendras-tu ta main? Je t'en prie, le temps presse:
L'océan a déjà englouti l'Atlantide.
Le vertige des mots de ce bouillon amer
M'aura précipitée du haut de la falaise.
Les crabes sans pudeur se jouent de nos malaises:
Mon cri d'amour n'est plus que bouteille à la mer.
Le Styx déchaîné est prêt à m'emporter.
Même si je sombrais de ton indifférence,
Je croirai jusqu'au bout à ta grande innocence,
Pensant que ces requins t'auront manipulée.
Le silence a trahit et détruit nos serments,
Semer la zizanie dans nos rêves bohèmes.
Pourquoi ferait-on du mal à ceux que l'on aime
Pour leur prouver stupidement nos sentiments?
Sauve-nous, le veux-tu, de ces flots diluviens.
Guéris-moi de trois mots, au gage d'un aveu
D'effluve lacrymale, encourageant nos voeux.
Si tu ne réponds rien, je ne réponds de rien.
L.
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Par LLA le 23 Octobre 2013 à 17:05
Dans notre goût commun des choses d'autrefois,
J'aurais aimé, pour vous, écrire en vieux françois.
Que m'eut-il importé que, seules, vous et moi
En eussent ressenti l'unique et même émoi!
Puisqu'ils ne soutiendront jamais que vos couleurs,
Daignez que mes mots soient ici vos serviteurs
Et les fiers destriers des élans de mon cœur,
Portant fidèlement leurs plus nobles ardeurs.
Acceptez ce discours, tant peu monologué,
Que nulle autre que vous pourrait homologuer,
Qui s'envole vers vous ainsi que des baisers
Plein de bons sentiments que vous-même taisez.
Vous qui semblez perdue dans votre rêverie,
Pour votre distraction, que ces hauts mots, Ma Mie,
Fluide source sure émanent de son lit,
Trouvent le bon accueil, vos faveurs éblouies.
D'autres trouveraient vos silences méprisants,
De doutes je n'ai point de ce que je ressens,
Je vous attendrai donc dans le charme d'antan.
Non! ne me dites rien! … qui ne dit mot consent.
Dans notre goût commun des choses d'autrefois,
J'aurais aimé, pour vous, écrire en vieux françois.
Que m'eut-il importé que, seules, vous et moi
Eussent ce ressenti, et aimez, aimez-moi…
L.
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Par LLA le 23 Octobre 2013 à 17:03
Incendiant l'horizon d'automnales couleurs,
Préludes indécents d'un rêve de dentelles,
Le soir en son empire a déplié ses ailes
Dans ce temps suspendu où s'affolent les heures.
Sous son lunaire éclat de jardin des plaisirs,
Le soir, en prince, épris d'un mystère éloquent,
Voile la nudité de nos deux cœurs aimants
Où le silence exulte nos légers soupirs.
Aux saveurs de la nuit, d'une autre éternité,
J'entendrai palpiter ton impatient désir.
Mon souffle sur ta peau, ainsi qu'un doux zéphyr,
Te remémorera nos vœux d'intimités.
Et la lune, enrôlée en ange annonciateur,
Deviendra promptement messagère complice
D'un aveu, jusque-là relayé au supplice,
En d'éminents frissons aux sensuelles rumeurs.
Alors, et plus encore éthérée que la brume,
Ainsi qu'une envolée de battement de cils
Au toucher délicat atteignant le subtil,
Je viendrai m'osmoser à ton songe de plume.
L.
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Par LLA le 23 Octobre 2013 à 17:01
Dans l'impression, j'en désespère,
Parfois de tout faire à l'envers,
Je comprends que tu sois déçue
Que mes yeux n'aient pas reconnu
Ta silhouette au bon moment,
Méconnaissable au firmament,
Quand bien même mon coeur en transe
Avait détecté ta présence.
Accorderais-tu ton pardon,
Toi, dont cette vie a fait don
D'une tournure d'amnistie,
A ton amoureuse transie,
Qu'il serait, pour toi, plus aisé
De tuer d'un de tes baisers,
Dans sa gratitude à genoux
D'être venue aux rendez-vous?
Puisque ainsi nos emportements
Auront trahit nos sentiments
De leur éclat d'amour intense
Au déchirement du silence,
Ne retenons plus, sans détresse,
Que preuves de nos maladresses,
Tels d'indélébiles aveux
Plaidant l'harmonie de nos voeux.
Nous en rirons dans le futur
De ces cicatrices, blessures;
Nous en rirons dans l'avenir,
Dans l'émotion du souvenir,
D'être l'une à l'autre tatouées
Ainsi de secrets inavoués,
En nos tendresses passionnées
Qui oeuvrent pour l'éternité.
L.
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