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Par LLA le 23 Octobre 2013 à 16:50
Tel un pantin de paille, égérie crucifiée,
Plantée au beau milieu de son champ visionnaire,
N'en déplaise à tout jardinier,
J'attends, fébrilement, les deux bras grand ouverts,
Que vienne se poser mon beau moineau blessé.
Quand parfois les vents se déchaînent,
J'imagine un ciel plus clément
Où mon bel oiseau serait mienne.
Vous! là! prenez-en de la graine
Et tâchez d'être plus conscients
De ce que vous semez au vent!
Aux glaciations de son absence,
Sachez-le bien, j'ai tenu bon,
Saison après saison… Patience!
Le plus dur est passé, je pense.
Je suis sure d'avoir raison:
Reviendra le temps des moissons.
Moi, le pantin de paille, ardemment sacrifié,
Sous l'intempérance de vos intempéries,
Je crierai: "honte au jardinier!",
En couvrant d'un baume d'amour le cœur meurtri
De mon plus bel amour ailé.
L.
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Par LLA le 23 Octobre 2013 à 16:47
Tandis que vous vous rebelliez
Par défi des constellations,
Mon coeur au vôtre s'est lié,
Prisonnier de ce corps, pion
D'un époustouflant jeu de dames,
Et je garde en moi l'espérance,
Dans l'hégémonie de mon âme,
Que penche vers moi la balance.
Ne fûtes-vous pour moi qu'une étoile filante
Qui déroba mon voeu au secret d'un aveu?
Je suis restée pour vous dans l'attente patiente
D'un rendez-vous, en d'autres temps, sous d'autres cieux.
Comprenez de quoi il s'agit:
Taire la souffrance est un leurre,
A l'Amour elle n'obéit
Qu'en causant du tort au Bonheur.
Le cancer de mes sentiments,
En gangrenant mes vers sauvages,
Sera l'écho de mon tourment,
Ses séquelles au fil des âges.
Ne fûtes-vous pour moi qu'une étoile filante
Qui déroba mon voeu au secret d'un aveu?
Je vais restée pour vous dans l'attente patiente
D'un rendez-vous, en d'autres temps, sous d'autres cieux.
Dans la peur que l'encas prit cornes,
Sous le sort de mes émotions,
Persiste l'effusion sans borne
Trahie d'une vierge intention.
La voulions-nous indélébile,
Ou ai-je pêché, dans ma foi,
Que déjà mon poisson d'avril,
M'avait glissé entre les doigts...?
L.
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Par LLA le 23 Octobre 2013 à 16:45
Eclaboussée de "sans" et frappée d'interdits,
De ma voix sans issue, dans l'antique infortune,
Au silence qui tue, eus-je hurlé à la Lune
L'ineffable serment d'un pauvre coeur épris?
Epris et pris au piège, au fond à son insu,
Ayant pris tes désirs pour des réalités,
Morfondu de soupirs sur sa rive, alité,
D'un audacieux manège orchestré dans les Nues.
Avons-nous bien le choix? N'à-t-on déjà écrites
Les données du futur? Pour moi, un seul dilemme:
M'a-t-on prévu l'Azur où tu me dis "je t'aime",
Ardemment, dans la foi d'une ardeur insolite?
Quand du soir au matin, ma nudité t'appelle,
Viendras-tu, l'air de rien, y attiser nos fièvres,
Ton corps contre le mien, tes lèvres à mes lèvres,
Jusqu'au creux de nos reins raviver l'étincelle?
Rendue, plus que jamais, amoureuse à l'excès,
J'attends, le coeur à nu, tout du Destin parfait.
Pour l'effet dans les faits sans faix que tu me fais,
Je choisi de ne plus renoncer, désormais.
L.
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Par LLA le 23 Octobre 2013 à 16:43
J'étais moi-même à peine sortie de l'enfance,
Je ne dis point du tout cela pour ma défense.
Dans l'ingéniosité, merveille du hasard,
Elle m'est apparue au milieu du brouillard.
Je la vis et, soudain, tout comme ensorcelés,
Mon cœur et mon esprit furent déboussolés.
Qu'auriez-vous dénoté sur mes joues cramoisies
Qui n'aurait éveillé en vous des jalousies?
Ainsi qu'un pincement de cordes de guitare,
Je ressentie en moi une impression bizarre,
Comme si l'émotion, profonde, imperceptible,
Faisait vibrer en moi une corde sensible.
Tout en semblant porter sa robe du dimanche,
Tout le charme émouvant d'une colombe blanche,
Elle se balançait sur une escarpolette…
Que n'aurais-je entrepris de lui conter fleurette?
Elle resplendissait sous les rais du soleil
Ainsi qu'un jour nouveau, dans le demi-sommeil,
Bravant l'obscurité, d'un coup vous éblouit…
Et aussitôt… mon rêve s'est évanouit.
L.
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Par LLA le 23 Octobre 2013 à 16:40
Le temps s'est arrêté à la pendule du salon,
Très délibérément, pour éprouver mon impatience.
Et pris au sentiment, dans ce haut défi de la science,
Mon cœur déboussolé a eut raison de ma raison.
Au mystère inconscient, t'ai-je reconnue d'autrefois?
Je t'aime d'amitié d'une affection sans infection
En mon cœur initié. Une complice affectation
Comprend, qu'au fil du temps, je me sois attachée à toi.
La vie est en sursis dans un vertige sidéral...
Oscillant au-dessus d'une indécision d'apparence,
Mon coeur interrompu sur le vide de ton absence
Où mon ciel s'obscurcit dans une aphasie qui fait mal.
Mon temps s'est suspendu sur le pendule de ton coeur,
D'un printanier désir aux allures de fait d'hiver...
J'ai froid, j'ai chaud, j'expire aussi, j'ai le coeur à l'envers,
Et je me sens perdue,... Cent ans sont passés en une heure...
La virtualité a tué notre intimité,
Mon rêve... suicidé au contrecoup d'un contretemps.
Ma vie s'est achevée sur le balancier du temps
De l'horloge voilée d'un manque d'authenticité...
L.
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