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    La mer aux reflux se retire,

    Abandonnant ses coquillages…

    Epave de nos souvenirs,

    Je reste esseulée sur la plage.

     

    Mon âme voilée se déchire

    En regardant partir au loin

    Les promesses d'un avenir

    Que dévastent des vents malins:

     

    Vision d'un cœur à la dérive

    Au milieu des flots menaçants,

    Où l'éloignement de la rive

    Submerge nos cris impuissants.

     

    Les yeux figés sur l'horizon

    De notre sororal amour,

    Sans souci de la déraison,

    Je guette sans fin ton retour,

     

    Un signe de toi, un message,

    Un semblant d'appel au secours…

    Que m'importe ces eaux sauvages,

    S'il faut y plonger, à mon tour,

     

    Pour empêcher ce tourbillon,

    Qui n'est que l'illusion d'un rêve,

    De t'entraîner dans ses bas fonds,

    Puis nous ramener sur la grève,

     

    Où, libérées, sauves et saines,

    Tu oublierais, à tout jamais,

    Tout océan qui se déchaîne,

    Lui, ses remous et ses filets.

     

    L.


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    Tel un Robin des bois qui viendrait au secours,

    Et bien que hors la loi, de son plus grand Amour,

    Je tenterai, ma foi, une pointe d'humour,

    Malhabile, je crois, le style est… plutôt lourd!

     

    Traitez-moi de sangsue ou de n'importe quoi,

    Devant mon âme à nu, alarmez le beffroi!

    Sacrifiez la vertu dans votre bonne foi.

    Aux membres des élus, avez-vous tous les droits?

     

    Mettez-moi au bûcher et brûler ma bannière

    Allez-y, répétez l'histoire de naguère

    D'horreur immaculée, qu'est-ce que ça peut faire?

    Tâchez de n'oublier et faites vos prières.

     

    Fantôme déluré, mais de bonne manière,

    Je viendrai assiéger sans fin votre bunker.

    D'une force d'acier, je croiserai le fer

    Afin de l'émietter et le mettre en poussière.

     

    De folies éperdues, Princesse, épouse-moi!

    Sans doute ne vois-tu que j'ai le cœur en croix

    Et sans dessous dessus, pardonne mon émoi

    Qui, une fois de plus, me retrouve aux abois.

     

    A son grand désarroi, c'est la nuit et le jour!

    Qui me dira pourquoi je l'aime sans retour?

    Dans la fièvre ou le froid, interdit de séjour,

    J'ai rêvé tant de fois qu'elle me fît la cour.

     

     

                Mais à quoi bon mon insistance,

                Mes mots d'amour et mes romances?

                La Belle a fait vœu de silence

                Au baladin sans importance.

     

    L.


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    Outre de m'inspirer de biens jolis poèmes,

    Doucement imprégnés de nos rêves bohèmes,

    Des sentiments troublants sont venus caresser

    D'espoirs insensés mes plus intimes pensées.

     

    O Muse, toi que j'aurai voulu retenir,

    Ne veux-tu, près de moi, un meilleur avenir?

     

    Je ne décolle plus de ce songe illusoire

    Dont le refrain têtu martèle ma mémoire.

    Eperdu et perdu, mon cœur ainsi t'invoque

    Dans l'incompréhension de données équivoques.

     

    O Muse, qui faisait toute mon allégresse,

    Connais-tu l'étendue sans fin de ma tristesse?

     

    Qui pourrait m'expliquer cet accablant mépris?

    Torturée de délires, n'ayant rien compris,

    C'est comme si mon âme avait perdu l'esprit

    Face à ce muet silence qui l'a surprit.

     

    O Muse, pourquoi donc m'as-tu fermé ta porte,

    Me laissant seule me débattre en la cohorte?

     

    Déchiré, mon esprit errant, abandonné

    Dans ces égarements, ne sait plus où aller.

    O Muse regrettée, floraison de poèmes,

    Quand donc reviendras-tu m'inspirer, toi que j'aime?

     

    L.


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    De mon coeur frémissant au parfum des Musiques, 

    Du temps déjà lointain de tes épaules nues, 

    Ivresse de printemps à jamais aperçue, 

    Tentation émue de mon âme nostalgique. 

     

    Et tel un exilé, loin de tes roux cheveux, 

    Prisonnier malgré lui d'une Amitié bannie, 

    Il subis le courroux de ce regard rubis, 

    Meurtrier du désir, assassin de nos voeux...

     

    L.


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    Ne nous perdons jamais dans nulle démesure.

    Dans ma patience d'autrefois, je t'attendrai,

    Même quand l'heure habille parfois de regrets

    Ce temps, semblant perdu, que je voudrais futur.

     

    Apprends à calmer la fougue de ta jeunesse,

    A maîtriser les violents élans de ton coeur.

    Ce qui doit arriver, arrive... rien ne presse.

    Je t'apprendrai tous les secrets de la lenteur.

     

    Leur message requiert toute cette attention.

    Tu sais parfaitement, je crois, ce que j'en pense.

    Et puisque l'ignorance condamne au silence,

    Aidons-les maintenant dans leur évolution.

     

    Oeuvrons toutes les deux pour un monde meilleur

    Où chacun connaîtrait la paix et l'allégresse,

    Et que de toute vie, conjuguée de bonheur,

    S'efface pour toujours l'inutile tristesse.

     

    Au nom de l'Amitié qui nous lie désormais,

    Oubliant du présent l'éventuelle blessure,

    Gardons en nous l'espoir des promesses futures

    Dont le Ciel, seul, en possède tout le secret.

     

    L.


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