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    Voici que sonnerait l'heure de mes secrets,

    Comme le glas, dans ce monde où rien n'est parfait!

    L'instant est venu que mon cœur appréhendait

    Dans une mise à nu de ses moindres aspects.

     

    Que m'a-t-il pris, par quelle inconscience hypnotique,

    De renaître à la vie infiniment trop tôt,

    D'avoir choisi de m'incarner dans une peau

    De mauvais genre, aux yeux de l'opinion publique?

     

    Aux jugements cinglants comme ce couperet,

    Pour la seconde fois, j'aurais perdu la tête

    Pour celle qui sera ma fête ou ma défaite,

    Et je l'attends: mon coeur est pour elle aux arrêts.

     

    Je suis juste tombée, d'un pur allant saphique,

    Amoureuse, et demain, je l'espère, en ses bras;

    Voici mon sort! ... elle seule en décidera.

    Il n'y eu, de ma part, nul élan stratégique.

     

    Et je ne rêve plus que d'un songe concret.

    Sans comprendre vraiment pourquoi elle se tait,

    Je l'attends patiemment, espérant que jamais

    Ne sonnera cette heure atroce des regrets.

     

    L.


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    En vers galants, communément à l'abordage,

    Faisant fi du hasard et reflux insensés,

    Accorde-moi de m'échouer sur ton rivage

    En un zodiac averti qui s'incruste assez.

     

    Sens-en, travesti valeureux, l'heureux présage,

    Accordant à mes mains le soin de devenir,

    En m'ouvrant cette fois ardemment le passage,

    Plus éloquentes que mes mots, à l'avenir.

     

    Qu'on prenne pour modèle, en amies, confiance,

    La concrétisation d'un rêve romancé

    D'affirmations, béni par les hautes instances.

     

    Et que ce jour voit naître, emmêlant nos soupirs

    Aux virtualités des robes enlacées,

    L'union permanente de nos conjoints désirs.

     

    L.


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    Tes messages, tes résurgences,

    Nous les avons pourtant reçus.

    Le Ciel, malgré toute évidence,

    Est le seul qui ne soit perdu.

     

    Si c'est vraiment ce que tu veux,

    Puisses-tu pardonner mon doute,

    Je pourrais m'éloigner un peu,

    Quand bien même cela me coûte.

     

    Tel un chat qui ne griffe ou mord,

    Dans un coin discret du décor,

    Pour toi, avec et sans ressort,

    Juste à tes pieds, je me rendors.

     

    Le plus difficile sera

    De mettre mes pensées en cage

    Afin qu'elles ne viennent pas

    Déconcerter ton paysage.

     

    Je ligoterai, pour un temps,

    Mon esprit, sans le mettre aux fers

    Pour qu'il n'attire pas l'aimant.

    Autrement, tout est à refaire!

     

    Mais, si... demain: jour de Bonheur,

    D'une caresse ou d'un baiser,

    Tu voulais réveiller mon cœur,

    Viens et fais-le… sans hésiter,

     

    Oui, reviens-moi sans hésiter!

     

    L.


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    Mots d'alitée – Voici l'explication du drame:

    Au crissement frotté de sa pointe d'acier,

    Dans les intersections complexes de la trame,

    La plume, sans merci, a griffé le papier.

     

    Faute ne fut d'élans criés, d'écrits d'alarme,

    Mais la page froissée, sous l'eau d'yeux, gondole.

    O Page! l'encre jetée, mêlée à mes larmes,

    Aurait dû dessiner pour toi une auréole!

     

    Sangsue alitée – Qui n'a pas veillé au grain?

    De mes moires, impression vague de l'amère?

    Désirs d'être à la page. La penne, à son chagrin,

    En trace indélébile, en essuie le revers.

     

    Quel gâchis! Sacrilège à l'Amour! Et pourtant,

    La plume aurait voulu caresser le papier,

    Ancrée, se fondre en lui, s'y livrer librement

    D'une prestance émue de tendresse initiée.

     

    Morte alitée – La plume, voilée, s'est brisée

    Sur le coté verso revêche de la page,

    Dont, sans un pli, je suis devenue la risée!

    N'a-t-on pu m'épargner cet horrible passage?

     

    Qui? quoi? comment? pourquoi? c'est incompréhensible!

    Pour une fois qu'un livre enfin me passionnait,

    Là, la bibliothèque m'est inaccessible,

    Je ne sais que faire afin d'y avoir accès.

     

    Qui œuvre contre nous? Quel est dont cet ouvrage

    Qui s'amuse sciemment dans un but de détruire,

    Te faisant me traiter ainsi avec outrage,

    Volant notre bonheur présent et avenir?

     

    L.

     


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    Etre Ton Amie et Ton Guide

    Etait tout d'abord ma Mission.

    J'ai si peu rempli ma fonction.

    Serait-ce là mon premier bide?

     

    Manquais-je de quelque affection?

    J'ignorais que mon coeur livide,

    Pour la Bonne Cause apatride,

    S'éprendrait de tant de Passions.

     

    Dois-je renoncer au Bonheur

    Que j'ai vu poindre en te voyant?

    Je ne puis le croire un instant

    Sans m'effondrer dans la Douleur.

     

    Qui cherche à souiller les printemps

    De mon Papillon butineur,

    Pour qui je suis devenue Fleur,

    Et notre épanouissement?

     

    Nous avons tant de souvenirs...

    Je ne peux non plus t'oublier.

    Quant à te laisser t'en aller

    Je n'y puis non plus consentir.

     

    Le mal aura beau tout tenter,

    Essayer de nous démolir,

    Je t'ai promis, sans me dédire

    Je ne vais pas t'abandonner.

     

    L.


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