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    Le vent, trop violent, qui m’apporte ton message,

    Le luxe t’offrant là de sa complicité,

    De ton proche retour n’en est que le présage.

    D’avance je me sens prête à capituler.

     

    Si tranquille j’étais, perdue dans mes nuages.

    Toi de me revenir comme un cinglant orage.

    La tempête n’est rien quand ta passion fait rage,

    Voilà que tu dévastes tout sur ton passage.

    Que t’importe l’ampleur même de ces ravages,

    Que mon cœur une fois de plus fasse naufrage?

    Ni lui, ni moi, ne t’ordonnons d’être plus sage...

    Qui pourrait échapper à un tel engrenage?

    Le voici réveillé ton instinct de sauvage,

    Qui de la courtoisie ignore les usages

    En me laissant à demi morte sur la plage,

    Gisant nue, tandis que tu redeviens mirage.

     

    Et si je laisse ainsi t’emporter la marée,

    Si je te laisse fuir et regagner le large,

    C’est que je n’y puis rien, et parce que je sais

    Qu’un jour tu reviendras t’échouer sur mon rivage.


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    A ton sourire, suspendue, l’émotion d’un premier aveu,

    Invitation à mots couverts que je peux lire dans tes yeux.

    Ton souffle épouse le silence où s’éternisent les minutes.

    Je tente en vain de contrôler mon cœur qu’un désir fou chahute.

     

    Un très court moment, dupe de l’équivoque que j’entretiens,

    Maîtresse de mes sentiments, sans pouvoir résister aux tiens,

    Tu n’oses vers moi t’avancer, effrayée, prise de panique,

    Tremblante hésitante et perdue au milieu du décor statique.

     

    Prémices de l’inéluctable au tien mon parfum s’entremêle.

    Par un jeu de la séduction, m’accordant faussement rebelle,

    Tu veux davantage pouvoir tirer profit de ma surprise,

    M’amenant à capituler, à succomber sous ton emprise.

     

    Le suspense se veut malsain, rien que pour notre complaisance,

    A l’intenable intensifiant notre trouble et notre attirance,

    Et moi-même te résistant pour mieux m’abandonner à toi,

    Nous le devinons imminent l’instant où tout basculera:

     

    Lorsque du voile de ta nuit, je me retrouverai captive,

    Que ton corps tout contre le mien fera valser la perspective

    Et lorsque deviendront tes mains, les mains de notre identité,

    Imprimant en nous, comme au temps, notre infinie complicité.


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    Et même si demain, d’un coup, tu décidais,

    Que ce soit sans raison, de me laisser tomber,

    Tu peux, si tu le veux, me prendre par la main

    Pour que je t’accompagne un bout de ton chemin.


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    De mon rêve acharné, naît bien des fois l’espoir

    Que cette année nouvelle te fasse entrevoir

    Un avenir de toi à moi dédicacé,

    Où nous ne serions plus que deux à nous aimer,

    Sans plus d’ombre entre nous que celle du bonheur,

    Pour enfin te lancer à l’assaut de mon cœur.

     

    D’un vain désir blessé, transforme, magicienne,

    Un futur incertain en lendemain de rêve.

    Puisses-tu à jamais, lorsque le jour s’achève,

    Sourire à mon amour et n’être plus que mienne.

     

    En acceptant les vœux d’une récidiviste

    Qui dans son insolence à t’aimer, oui, persiste,

    Fais donc que cette fois son souhait soit exaucé

    D’avoir enfin le droit, le droit de te garder,

    De te prendre femme devant l’éternité

    Et rendre pleinement hommage à ta beauté.


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    Dans l’ombre nos pensées tendrement se répondent,

    Tandis que dans la nuit nos deux voix se confondent.

    Et ton corps à mon corps, complice ou prisonnier,

    Tant du mien désirant que du tien désiré,

    A fait imprudemment, soudain, dans le silence

    Croître un désir aux limites de l’indécence.

     

    Ta chaleur dispersée, m’entourant d’une aura,

    M’a fait sensiblement me rapprocher de toi.

    Et tes yeux dans les miens, souriants, m’encouragent

    Qui me feront bientôt dégrafer ton corsage,

    Et mes lèvres trembler en effleurant les seins

    De ce corps incendié qui me brûle les mains.

     

    Du lit à quelques pas où ta bouche m’entraîne,

    A cette seule fin que de me rendre tienne,

    Et sur lequel déjà, allongée sur le dos,

    Tu m’attires sur toi, peau nue contre ma peau.

     

    Et ton corps à mon corps, complice et prisonnier,

    Tant du mien désirant que du tien désiré,

    Défiant l’apesanteur, vogue entre ciel et terre,

    Redescend, puis soudain déchire l’atmosphère.

     

    Ma bouche s’est noyée dans ta chaleur intime

    En t’arrachant des cris aux confins du sublime,

    Et je vampe assoiffée de notre amour l’essence

    Imprégnée d’un parfum qui me trouble les sens.

    Et tes doigts, maintenant, qui prennent la relève

    Semblent éperdument me vider de ma sève.

     

    Et ton corps à mon corps, une nouvelle fois,

    Sans pudeur nous transporte au bout de notre émoi.

    De caresses mêlées, nos êtres en fusion

    Implosent tout à coup, survoltés d’émotion.

     

    Et ton corps et mon corps, autant aimés qu’aimants,

    Dans l’aube naissante trouvent l’apaisement.

    Et bien que ce soit contre toi que je m’endors

    C’est, je sais, de toi que je vais rêver encore.


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